Julia DEHAYE Psychologue à Nantes (44200), 8 bd Georges Mandel

 06/80/46/03/50

Numéro ADELI: 449310705

Le numéro ADELI provient de l'enregistrement auprès de l'Agence Régionale de Santé sur la liste des professionnels de santé du fait que l'usage du titre de psychologue est protégé.

Numéro de SIRET: 532 516 259 00027

Mon approche suite à mon travail auprès d'une asso

 

Avant de rentrer dans un cadre théorique, je précise qu'aujourd'hui mon expérience m'amène à prendre en charge des adultes avec autisme dit Asperger (couplé ou non avec un haut potentiel intellectuel).

 

 Je les accompagne dans leur diagnostic ou dans leur questionnement autour de cette particularité de fonctionnement. Je les aide à décrypter leur environnement pour leur permettre de se préserver autant que possible de situations dommageables pour leur santé mentale. J'accompagne aussi dans le cadre du travail... car il est vrai que c'est souvent un lieu de bon nombre de difficulté et d'incompréhension...

 

 

 

 

L’autisme,  ses différentes expressions : Définition et classification

 

    Selon la Classification Internationale des Maladies (CIM 10), les Troubles Envahissants du Développement (TED) incluent l'Autisme dit de Kanner et différents syndromes apparentés (syndrome d'Asperger, syndrome de l'X fragile, syndrome de Rett). L'autisme est considéré comme un trouble du développement neurophysiologique par la communauté scientifique internationale. La CIM 10 et le DSM IV classe au sein des TED, l’Autisme infantile (avec ou sans retard mental), le syndrome autistique atypique, le Syndrome d’Asperger, le Syndrome de Rett, l’hyperactivité associée à un retard mental et à des mouvements stéréotypés.

 

 

  A la vue de ces classifications et malgré le fait qu’il n’y ait pas de signes pathognomoniques de l’autisme, il est important de retenir que les différentes expressions d’un autisme relève d’un noyau central nommé « la triade autistique » qui permet le diagnostic. Les signes du handicap se manifestent selon trois grands domaines :

 

-     Domaine relationnel : difficultés dans la relation à l’autre, de contact social, manque du regard conjoint. Il en résulte une difficulté d’intégration, un repli sur soi qui amène un manque de participation dans des jeux de groupes et une préférence pour des activités solitaires.

 

-     Domaine de la communication : trouble de la communication verbale ou non verbale qui se manifeste par une absence ou une apparition en décalage lors du développement langagier. Il en résulte souvent de grandes difficultés de compréhension lors d’interactions verbales,  surtout en ce qui concerne l’ironie, le double sens,  l’humour. Le langage lorsqu’il est présent, est souvent répétitif (écholalie lorsqu’ils ne comprennent pas une consigne, difficultés dans l’utilisation des pronoms…). Par contre, ils peuvent se servir de leurs compétences en ce qui concerne la mémoire visuelle pour développer le langage écrit.

 

-     Domaine comportemental : Comportements répétitifs ou stéréotypés, des intérêts, et des activités. Ils ont un désir d’immuabilité qui les amène à être très résistants aux changements de leur environnement.

 

 

    De plus pour désigner les formes multiples de ce trouble, on se réfère à la notion de continuum autistique avec toujours le noyau commun de symptômes qui est « la triade autistique ». On peut schématiser ce continuum de telle sorte :

 

      Autisme sévère      Autisme moyen           Autisme léger                 Autisme haut niveau      

    ------------*-------------------*-------------------------*-----------------------------------------------*------------                               

Pas d’autonomie        Triade+/- modérée          Langage acquis          Syndrome d’Asperger. Trouble compensé ou 

                                                                                                             atténué par leur potentialité intellectuelle         

                                                  

    Selon la Fédération Française de Psychiatrie, le diagnostic d’autisme s’établit cliniquement grâce aux observations pluridisciplinaires de professionnels formés et expérimentés complétant les observations parentales.

 

    Les symptômes apparaissent avant l'âge de trois ans. Des signes avant-coureurs peuvent même être détectés comme l’absence de babillage, de pointage vers 12 mois, l’absence du mot à 18 mois, l’absence d’association de mots vers 24 mois et la perte de langage ou de compétences sociales quel que soit l’âge. Ces symptômes persistent toute la vie. Bien que des améliorations puissent se produire dans différents domaines, dans la plupart des cas l'autisme constitue un très grave handicap sur le plan verbal, social, intellectuel puisque, à l'heure actuelle, aucun traitement n'a fait preuve de son efficacité au plan curatif.

    L'autisme est beaucoup plus fréquent chez les garçons que chez les filles (4 garçons pour 1 fille). Dans 10 à 25% des cas, l'autisme est associé à des maladies génétiques connues (sclérose tubéreuse, syndrome de l'x fragile). Cependant, dans la majorité des cas les mécanismes biologiques responsables de l'autisme sont, à ce jour, inconnus.

 

 

L'avancée des recherches scientifiques et la méthode des 3I

 

 

Forum 2011 Paris: La recherche génétique et en neurosciences: vers une meilleure compréhension du dysfonctionnement du cerveau. Un possibilité de réparation? Par le jeu?

 

Intervenants:

Pr Pierre SARDA: généticien         

Pr Christian ANDRES: généticien biochimiste

Mr J-Pierre BOURGEOIS, chercheur à l'institut Pasteur

Dr Eva TOUATY: neuropédiatre

Pr Bruno GEPNER: Psychiatre et chercheur au CNRS 

 

Un bref résumé:

 

    Les recherches scientifiques pour expliquer et remédier aux troubles autistiques n'en sont qu'à leur début. Les différents intervenants s'accordent pour dire que les troubles autistiques relèvent de dysfonctionnements cérébraux et qu'aucune région cérébrale n'est touchée spécifiquement, mais  qu'il existe des zones sensibles.

 

    On retrouve par exemple des anomalies dans le système limbique qui gère les émotions et les comportements, dans le tronc cérébral qui est responsable de la gestion des mimiques. L'autisme peut être couplé avec une maladie génétique ( syndrome de l'X fragile, d'Angelman...) qui amène les chercheurs à rechercher une cause génétique. A ce jour, nous ne savons pas si il s'agit d'un gène qui est en cause ou si les troubles autistiques sont liés à une cause polygénétique. De plus, lors du développement de l'enfant, il y a une sur-consommation d'énergie de la naissance jusqu'à 2 ans pour créer les connexions entre les neurones (les connexions synaptiques) qui seront utiles pour les différents apprentissages par la suite. Mais après l'activation des circuits fonctionnels, les neurones qui ne sont pas utiles disparaissent pour permettre de fournir aux circuits fonctionnels assez d'énergie pour traiter l'information rapidement.

 

Chez une personne présentant des troubles autistiques, les neurones qui n'appartiennent pas aux circuits fonctionnels ne disparaitraient pas et il y aurait donc une déperdition d'énergie.

 

    Même si une personne avec des troubles autistiques peut avoir des capacités spectaculaires dans certains domaines, il n'en résulte pas moins que ses capacités sensorielles sont différentes des nôtres à plusieurs niveaux ( exemple: ne pas supporter un contact d'un vêtement sur sa peau et ne pas réagir à un choc supposé par autrui douloureux). De plus, le témoignage d'adultes présentant des troubles autistiques corroborent avec la notion de lenteur dans le traitement de l'information (les informations du monde allant trop vite, certains expliquent qu'ils éteignaient et allumaient la lumière, clignaient des yeux  pour ralentir le monde, d'autres qu'ils ne  pouvaient pas regarder l'autre dans les yeux car ils bougent tout le temps). Les chercheurs du CNRS ont découvert qu'en ralentissant l'expression des émotions sur un visage, les personnes autistes arrivaient plus facilement à les reconnaître. Partant de cela, il faut absolument contrôler le flot d'informations dans nos échanges et ralentir notre vitesse de parole.

 

Parler d'une voix douce et basse, de façon ralentie permet à l'enfant qui présente des troubles autistiques de mieux nous comprendre.

 

    Un enfant qui présente des troubles autistiques ne peut pas gérer les informations qui proviennent du monde environnant et faire ses apprentissages comme un enfant "ordinaire". Il faut savoir que certaines bases du développement comme la communication visuelle, gestuelle, verbale et l'image du corps et la conscience de soi ne sont pas en place. C'est ce socle qui permet qui permet à l'enfant.

 

 

La méthode des 3I (individuelle, intensive et interactive): inspirée de la méthode SON-RISE aux Etats-Unis:


    La méthode vise à faire repasser l'enfant, l'adolescent, l'adulte par les phases du développement qu'il aurait manqué. En effet, une fois les prémisses de la communication (visuelle, gestuelle, verbale) et la conscience de soi, de son corps installés, l'individu peut s'ouvrir au monde et développer sa psychomotricité, ses capacités d'interaction, d'adaptation aux changements, d'autonomie, de compréhension des consignes, de repérage spatio-temporels... Sans ça, le monde est un univers insécurisant et générateur d'angoisse. Une personne autiste, quelque soit son âge, a les capacités d'un tout petit (3 mois, 6mois, 9 mois: tout dépend des capacités qu'il a pu mettre en place ou non).

 

    Les méthodes actuelles préconisent de faire rentrer l'enfant dans notre monde en apprenant des comportements socialement adaptés. Mais ont-ils réellement conscience de pourquoi faut-il dire bonjour, serrer la main par exemple? Le monde étant générateur d'angoisse il se replie sur lui dans des comportements dits stéréotypés pour se protéger du flot d'information qu'il n'arrive pas à traiter. L'autre n'existe donc pas puisqu'il fait partie intégrante de ce monde; notre monde.

 

La méthode des 3I est une méthode développementale et non comportementale. Elle va permettre à l'enfant de repasser par les stades du développement de 0 à 3ans qu'il aurait omis. L'enfant s'éveille par le jeu et se sociabilise grâce à l'intervention de multiples personnes volontaires dans une salle de jeu qui le sécurise.

 

La méthode des 3I est basée sur le principe de rentrer dans leur monde en priorité: Imitant les stéréotypies (balancement, tourner un objet sans cesse, vocalise...) en recherchant le contact visuel, sans jamais interdire quoi que ce soit, on va créer un contact avec l'enfant et pouvoir le surprendre en amenant une nouveauté à sa stéréotypie. Petit à petit, le contact établi, chaque intervenant (dont la psychologue) va pouvoir de faire de plus en plus d'activité avec l'enfant mais toujours en partant de ses centres d'intérêt: c'est lui qui guide l'interaction, on ne lui impose rien, on ne lui apprend rien par conditionnement. Les apprentissages vont s'effectuer une fois les bases de la communication et de la conscience de soi sont acquises; comme le fait un enfant après 3 ans.

Service gratuit simple et accessible à tous

J'y vais
Faites votre blog facilement avec